Accents graves
Accents graves
Mois de décembre. Melinda, jeune inspectrice à la brigade criminelle de Melbourne découvre par hasard chez son père Peter, flic alcoolique à la retraite, des messages énigmatiques adressés à Barbara sa mère française partie depuis vingt ans sans laisser d’adresse. Étrange coïncidence, son chef lui propose peu après un déplacement à Lyon, ville natale de Barbara, sous prétexte d’un congrès d’Interpol. Elle finit par accepter de s’y rendre à condition d’emmener son père avec elle : il s’agit pour tous les deux d’affronter un passé douloureux en tentant de dénouer les fils du mystère jamais résolu d’une disparition qui les a blessés à jamais.
Extrait : Dix messages, juste dix, pas un de plus, pas un de moins, adressés à Barbara Fields entre le 23 décembre 1984 et le 05 mars 1985. Neuf enveloppes, une manquante. Adresses et textes, tous tapés à la machine, sans ponctuation et avec la même faute de frappe sur les accents. Un seul intitulé, une seule formule d’introduction, une seule signature en gros caractères. Melinda reste un instant figée sur place puis elle cherche où se poser dans ce capharnaüm qui sent le vieux, la poussière, mais pas vraiment le moisi : il fait au bas mot 40° sous le toit de tôle en ce dimanche 16 décembre. Elle finit par repérer un fauteuil bancal, à moitié défoncé, et s’assied prudemment juste au bord. Elle a entre les mains une série de messages adressés à sa mère, juste avant que celle-ci ne reparte en France au mois de mars 1985 et n'en revienne jamais...