Cinquante ans après avoir vécu des évènements décisifs, Alice, la narratrice, puise dans ses journaux, carnets et re-cueils de poèmes, et rédige le récit des trois premières années de son adolescence. Au commencement, il s’agit d’une brutale sortie de l’enfance occasionnée par l’agression dont elle et sa mère sont victimes. Puis, suite à une série d’enchaînements de situations plus ou moins tragiques, elle se retrouve proje-tée de force hors de l’âge tendre, dans la sphère des adultes aux considérations matures. Elle rencontre dans l’immédiateté sensuelle une sorte de gestion des phéno-mènes. Ainsi, son traitement des rapports sociaux est, de par sa nature, avant tout érotisé et à destination des femmes. Dans cette ivresse du « maintenant » elle pense oublier les affres, et multiplie à l’envi le présent continu. Son tempéra-ment lui fait adopter une attitude volontaire de combattante, elle en devient même belliqueuse. En dehors de son cercle, le reste du monde compte peu, surtout si elle ne peut pas l’utiliser ; peut-il se faire qu’une seule rencontre puisse la sauver ?
À la retraite, nouvelle maturité, il décide de se confronter à la difficulté de son existence : le langage et l’écriture. Terminées les feuilles éparses qui remplissent les cartons, maintenant il s’agit d’écrire et de parvenir à aboutir ! Voilà le grand défi pour lui-même ! Ainsi est né cet ou-vrage.