C’est une pièce en quatre actes sur les coulisses du Pouvoir. Les quatre tableaux se déroulent dans l’antichambre du Grand Chambellan où les « Les Messagers » vont se succéder pour apporter de terribles nouvelles. L’homme de pouvoir y répond à sa manière ne considérant que la fin. Le Roi dort d’un sommeil profond, invisible et pourtant omniprésent. Le Pouvoir impliquerait-il toujours une permanence de violence et de crimes ? pourquoi l’Humanité se construit-elle toujours sur l’inhumanité ? et pourquoi les victimes se font bourreaux à l’envi ?
« Les Messagers » illustrent la société des hommes. Bien sûr, on se sent porté à blâmer le Grand Chambellan et ses abjectes machinations, mais l’Histoire ne nous démontre-elle pas que partout et toujours c’est le glaive qui fait l’Homme et non le bouclier.
Frédéric Bessat, après avoir publié plusieurs ouvrages aux éditions EX AEQUO dont le roman « Les mystères de Paddington street », roman sur la destinée humaine, nous livre ici une tragédie dont le triomphe final résonne comme la mise à mort de tout humanisme. L’humour noir et la sagacité des personnages mettent à nue la nature humaine, avec un cynisme terrifiant. La lutte des « avares » contre les « envieux » pour reprendre les mots de Céline serait-elle éternelle ? et ceux que l’on croyait victimes ne font-ils pas d’admirables bourreaux ? puissions-nous ne pas nous reconnaître et garder en nous un souffle d’humanité ! à moins que « Les Messagers » ne soit que notre miroir, froid et glaçant ? mais alors, que sommes-nous devenus ?
Pièce en 4 actes
Une époque indéfinie située entre François 1 er et Napoléon Bonaparte
Un seul lieu, le cabinet du Grand Chambellan richement décoré, une porte d’entrée et une porte donnant sur la chambre où le Roi dort d’un profond sommeil, un bureau
Une fin d’après-midi
Jamais plus de 3 comédiens en scène
Pour une troupe de 3 à 6 comédiens
Environ 80 minutes